1. De Tropical Disease à Exile On Main Street
Les Rolling Stones sont habitués du fait : comme pour l’album « Sticky Fingers » qui était à l’origine le nom de code de l’album qui sortira finalement sous le nom de « Let It Bleed » , « Exile On Main Street » n’était pas le nom original de l’album. En 1971, il s’est d’abord appelé « Tropical Disease » en référence aux conditions déplorables d’enregistrement que les Stones ont rencontrées dans les caves de Nellcôte. Outre l’inconfort provoqué par la chaleur et humidité qui régnait pendant l’enregistrement, les guitares devaient être permanence accordées. L’album s’est ensuite appelé temporairement « Exile » lorsque les Stones se sont attaqués au mixage dans les studios de Los Angeles, puis finalement « Exile On Main Street » en référence aux photos de la pochette intérieures de l’album qui ont été prises sur « Main Street » à Los Angeles un endroit assez mal fréquenté à l’époque.
2. Tattoo Parlor
La pochette extérieure de l’album de l’album n’est pas un montage de photos réalisé spécifiquement pour l’album. Surnommée « Tattoo Parlor », il s’agit d’une photo d’un collage de 57 images, prise soit dans un salon de tatouage, soit dans un musée de Times Square par Frank Norman en 1958. Par contre, la pochette intérieure est le résultat d’un « shooting » photo réalisé à la caméra 8mm par le même Norman. Les inscriptions manuscrites de l’album sont de la main de Mick Jagger.
3. Un double album !
L’album précédent des Stones, « Sticky Fingers » est assez long pour l’époque avec ses 47 minutes. « Exile », l’album qui allait sortir se devait d’être aussi long. Comme les tractations financières des Stones avec leur producteur précédant Allen Klein s’éternisaient, la sortie des trois derniers albums « Let It Bleed », « Sticky Fingers » et « Exile » ont été retardées, ce qui a également provoqué l’accumulation de morceaux disponibles, non publiés, en plus de ceux enregistrés à « Nellcôte ». En 1972, il n’y avait pas de disques compacts, bien sûr, seulement des disques vinyles à longue durée de vie (appelés LPs), qui consistaient en deux faces, chacune d’entre elle durant environ vingt à vingt-cinq minutes, rarement plus, mais alors on commençait à perdre une partie des fréquences les plus basses. « Exile » a été conçu et réalisé comme un double album et ses quatre faces de 4 à 5 morceaux chacune, et non comme un CD avec dix-huit pistes consécutives. A l’origine, le double album devait contenir 20 morceaux, parmi les 30 disponibles, c’est du moins ce que Jimmy Miller, le producteur des Stones prévoyait. La version finale de 1972 est finalement sortie avec 18 morceaux. La version remasterisée de 2010 contient 7 morceaux additionnels, la plupart enregistrés en partie à Nellcôte en 1971. La plupart du temps ce n’étaient que des parties instrumentales inachevées. Il existe encore quelques morceaux jamais publiés, enregistrés également en France et aux Sunset Sound Studios de Los Angeles. La longueur totale de l’album final est de 67 minutes.
4. Bill Wyman remplacé ?
Lors des enregistrements à « Nellcôte », un soir Mick Jagger se rend dans le Rolling Stones Mobile Studio pour proposer à Andy Johns, l’ingénieur du son de prendre la place de Bill Wyman au sein des Rolling Stones. Mais Andy Johns est en admiration pour Bill Wyman, à tel point qu’il a appelé son fils William après une longue discussion au cours d’une session d’enregistrement aux « Olympic Sound Studios », quelques années plus tôt. Andy menace de quitter son boulot d’ingénieur du son sur le champs, si Mick met son plan à exécution. La seule explication possible a cette tentative d’éviction pourrait être due à cause des absences répétées de Bill Wyman lors des sessions d’enregistrement: effectivement Bill n’est présent que sur 8 à 10 morceaux de l’album. Il y est régulièrement remplacé par Keith, Mick Taylor ou par le contrebassiste Bill Plummer.
5. Le désarroi de Mick Taylor
Si Mick n’a finalement quitté les Rolling Stones qu’en 1974 pour certaines raisons qu’il expliquera plusieurs années après son départ, dont la manière avec laquelle Mick Jagger et Keith Richards le traitaient à certains moments, les premiers signes flagrants de son désir de quitter le groupe se manifestent déjà à l’automne 1971. Mick Taylor se sent déprimé, probablement par l’usage de drogues dures auxquelles il a été initié aux cours des longues et ennuyeuses sessions dans les caves de Nellcôte. Mick et Rose, son épouse sont installés dans un petit ranch situé près de Los Angeles, sur Stone Canyon Road. Un jour Rose y découvre des petits papiers griffonnés sur lesquels Mick mentionne qu’il se sent en danger et qu’il ne veut plus fait partie des Stones. Il aurait même proposé à Charlie et à Bill d’enregistrer leur propre musique en dehors des activités des Rolling Stones.
6. Censure à la BBC
Deux des morceaux d’« Exile » vont être censurés par la BBC le 22 juin 1972, suite à une plainte d’une certaine Mary Whitehouse, une activiste conservatrice, qui s’offusque au sujet d’obscénités présumées sur deux morceaux, sans qu’elle les ait elle-même écoutés. Lord Hill, le directeur général de BBC Radio 1 écrit une lettre ouverte à Mary suggérant qu’elle a fait preuve de zèle pour découvrir des obscénités et qu’ « elle a peut-être entendu ce qu’elle souhaitait entendre ». La BBC diffuse l’album dans son intégralité, à l’exception de deux morceaux qui pourraient être répréhensibles dont « Casino Boogie », dont les paroles contiennent le mot CUNT ainsi que « Turd On Run ». Mary Whitehouse sévira au Royaume-Unis jusque dans les années 80, en s’opposant au féminisme, au droit des femmes et des LGBT.
7. Good Time Women et les 130 bobines
L’un des morceaux les plus en vue de l’album, « Tumbling Dice » est le reflet chaotique de la réalisation d' »Exile ». Enregistré sous le nom de « Good Time Women » dans le manoir de Stargroves au printemps 1970, propriété de Mick Jagger, les bobines d’enregistrement se sont d’abord exilées à Nellcôte puis à Los Angeles un an plus tard. Les Stones en ont enregistré « pour plus » de 130 bobines, autant que la totalité des autres chansons de l’album réunies, pour arriver à un résultat assez décevant selon Mick. Andy, Stu, Charlie et Jimmy doivent s’y prendre à quatre pour le convaincre de sortir le morceau en 45 tours à la place de « All Down The Line ». Contre tout attente il deviendra l’un des morceaux les plus joués en concert, même si Mick Jagger a refusé de le mettre sur la setlist à plusieurs reprises en 1972 et 1973. « pour plus
8. Mixage des voix
Les critiques ont longtemps reproché que les voix de Mick Jagger étaient à peine audibles sur « Exile ». Plusieurs raisons expliquent ce choix délibéré de la part des ingénieurs du son d’avoir mixé les voix de manières à ce qu’elles soient moins fortes. Mick Jagger tenait absolument à ce que l’auditeur soit vraiment à l’écoute des paroles pour en comprendre le sens, sa volonté étant renforcé par son refus de faire imprimer les paroles des chansons sur la pochette des disques. Mais la raison majeure est probablement toute différente. Au début des années 70, la majorité des auditeurs réceptionnaient la musique diffusée en ondes moyennes (AM), contrairement à la FM. En onde moyenne, l’enregistrement en « mono » et la compression exagérée du signal audio mettait bien trop en avant la voix exagérée du chanteur contrairement à une audition en stéréo, d’où la raison d’un mixage plus « lourd ». Les Stones estimaient qu’il était préférable de mixer les voix plus basses, en meilleur alignement avec les partitions de guitares, ce qui donnait un mixage plus audacieux et plus excitant.
9. Droits d'auteurs et ... ZZ Top
« Shake Your Hips » est une chanson de Slim Harpo qu’il a enregistré en 1966. Les droits d’auteurs de la version des Stones reviennent aux ayant droits d’Harpo. Sa chanson est elle-même inspirée de « Boogie Chillen », enregistré par John Lee Hooker en 1948. D’autres groupes s’inspireront très largement de la chanson d’Harpo et d’Hooker, dont le morceau « La Grange » de ZZ Top qui connaîtra un énorme succès. ZZ Top sera également accusé de s’être inspiré du morceau « Boogie Chillen » mais le procès ne donnera rien, la rythmique étant considérée comme tombée dans le domaine publique…ce qui n’est pas le cas de la chanson de Slim Harpo. Et puis il y a un célèbre morceau de Canned Heat….qu’ne pensez-vous ?
10. The "Mighty Mobile" - le studio mobile
« Exile » est le second album des Stones ayant recours au « mighty mobile », le studio d’enregistrement mobile des Rolling Stones, « la Chapelle Sixtine du Rock And Roll ». Ce studio sur roue évite aux Stones de gâcher des sommes folles en louant de très chères heures de studio pour se permettre d’y arriver en retard, ou de ne pas venir du tout. Il permet également, en tant que compensation, de continuer à occuper Ian Stewart, le sixième Stones licencié lors de la fondation du groupe. Le RMS (Rolling Stones Mobile Studio) est un camion British Leyland, peint en véhicule militaire, pesant douze tonnes, transformé et isolé acoustiquement. Ce studio est équipé de climatisation et d’un studio d’enregistrement inspiré de celui du studio fétiche des Stone, l’ « Olympic Sound Studio » équipé d’une console vingt-quatre pistes Hélios customisée, de quatre enceintes Tannoy, chacune haute d’1,5m, d’un magnétophone seize pistes 3M et d’un Ampex huit pistes. Le système communique vers l’extérieur au moyen d’un interphone et d’une caméra. Le coût total, de l’aménagement, achat du camion compris, se montra à 65.000£, pour le « vrai premier studio mobile d’Europe ». Etant donné les problèmes d’alimentation électrique à « Nellcôte », le studio est directement raccordé sur un pylône de la SNCF à l’extérieur de la villa, en bordure de la ligne de chemin de fer reliant Nice à Monaco. Malgré cette solution pour le moins créative, la tension n’est pas vraiment des plus stable et les amplis de guitares ainsi que le matériel d’enregistrement branchés au camion font sauter les fusibles chaque fois que la tension fluctue. Les Stones l’utiliseront d’abord à Stargroves, pour l’enregistrement de certains morceaux de « Sticky Fingers », ainsi que la version primitive de « Tumbling Dice » et de « Sweet Black Angel ». Quelques albums célèbres d’autres groupes seront enregistrés à l’aide de ce studio : « Led Zeppelin III », « Machine Head » de Deep Purple (à Montreux, lors de l’incendie du casino), « Live at Leeds » des Who ainsi que des albums de Fleetwood Mac, Queen, Santana, Status Quo jusqu’à la fin des années 80 après plusieurs « upgrades » de son matériel. Le RMS a été racheté par un musée de Calgary en 2001. Voici à quoi il ressemble[1] à l’intérieur.
11. Happy
La version originale d’« Happy » a été entièrement composée par Keith Richards à Nellcôte, en l’absence des autres membres des Rolling Stones qui en avaient probablement marre de ses absences répétées. Il n’y a donc qu’un seul membre des Stones sur ce morceau. Jimmy Miller y remplace Charlie à la batterie, Bobby Keys est au saxophone baryton. Jim Price rajoute des lignes de trompette et de trombone ce qui aboutit à un morceau de hard-rock enragé. Quant à Nicky Hopkins, il martèle un piano électrique Wurlitzer. Les backing vocals de Mick Jagger et les maracas ont été rajoutés lors des sessions de Los Angeles.
12. Le Flexi-disc de New Musical Express
Le 29 avril 1972, soit deux semaines avant la sortie de l’album, le magazine britannique NME sort un « flexi-disc », un disque souple semblable à un 45 tours, distribué gratuitement à l’achat de la revue « New Musical Express ». Le disque d’une durée de 6 minutes et 20 secondes est emballé dans une pochette de papier blanc. La revue s’écoule à plus de 300.000 exemplaires. On y entend Mick Jagger, accompagné d’un piano, chanter « Exile On Main Street Blues », qui incorpore des paroles improvisées de divers titres de chansons de l’album. Le disque flexible se poursuit avec des extraits de titres « All Down The Line », « Tumbling Dice », « Shine A Light » et « Happy ».
13. "The Freak" billboard
Un immense panneau d’affichage appelé « The Freak » été utilisé sur le « Sunset Strip » pour la promotion de l’album représentant d’après John Van Hamersvled la personnalité des membres des Stones : Clarence Chesterfield “Major Mite”Howerton est Mick Jagger, « Three-ball Charlie » représente Charlie Watts. Les acteurs de cirque Ward Hall et Harry Leonard représentent Bill Wyman et Mick Taylor et, finalement le personnage noir d’Hezekiah Trambles, c’est Keith Richards.
14. Où ont été enregistrés les morceaux de l'album ?
Parmi les 18 morceaux de l’album, 6 ont été enregistrés entièrement à Nellcôte, c’est-à-dire qu’il n’existait aucune version enregistrée, ni démo de ces chansons auparavant. Il s’agit de «Rocks Off», «Rip This Joint», « Casino Boogie », « Happy », « Ventilator Blues », et « Soul Survivor ». Mais il semble évident que la totalité des chansons de l’album aient été au moins jouées au cours de « jam » sessions et éventuellement retravaillées dans les sous-sols de la villa, soit environ 30 chansons. Par conséquent, en quittant Nellcôte pour le « Sunset Sound Studio » d’L.A. toutes les chansons d’ « Exile » étaient en chantier, éventuellement sous forme instrumentale, certaines d’entre-elles ayant été écrites bien avant l’été 1971, et même en 1968 ou 1969.
« « Shine a Light » est le plus ancien des morceaux de l’album dont une première version a été enregistrée aux « Olympic Sound Studio » en 1968 sous le nom de « Get A Line On You » avec Leon Russell. « Loving Cup » est probablement née dans les studios de « Muscle Shoals en Alabama, puisqu’elle a été interprétée à Altamont en décembre 1969 et encore avant sous le nom de « Give Me A Drink », une version enregistrée aux « Olympic Sound Studio » en juillet 1969 lors des sessions « Let It Bleed ».
Puis viennent 3 chansons enregistrées dans le manoir de Mick à Stargroves près de Newbury entre mars et octobre 1970 : « Sweet Black Angel », « I Just Want To See His Face » ainsi que la version primitive de « Tumbling Dice » encore appelée « Good Time Women ». Il est même possible que « Sweet Virginia » était déjà en gestation en 1969 dans les studios de Muscle Shoals
Plus tard, vient une série de chansons enregistrées aux « Olympic Sound Studios », entre juin et novembre 1970 : «Shake Your Hips », « Sweet Virginia, « Stop Breaking Down, « Let It Loose », « All Down The Line » (deux derniers morceaux non confirmés).
Les morceaux les plus récents, bien que mis en chantier à Nellcôte, probablement sous forme instrumentale, ont été enregistrés à LA : « Torn And Frayed » et « Turd and Run ».
15. Allen Klein et ABKCO en veulent toujours plus !
La sortie d’ « Exile », prévue initialement le 10 mai 1972 a été retardée par Allen Klein qui s’est fait poursuivre en justice par les Stones qui lui réclament 29 millions de $. A la suite d’un arrangement à l’amiable, les Stones s’en sortent avec un dédommagement de 2 millions de $ et se libèrent totalement du joug de la société ABKCO qui possède les droits d’auteurs des Stones jusqu’en 1971. Ce maigre dédommagement est malgré tout une sérieuse épine hors de leur pied. Ils évitent ainsi une très longue procédure qui les aurait probablement impacté jusqu’au choix des « setlists » de leurs futurs concerts. L’album peut enfin sortir le 12 mai, mais ne sera disponible dans les bacs que le 22. Les droits de 5 chansons sur les 18 iront dans les poches de Klein : «Sweet Virginia, », « Loving Cup », « All Down The Line », « Shine A Light » et « Stop Breaking Down ». Ces 5 morceaux ont été « mis en chantier » aux Olympic Sound Studios avant l’exil fiscal des Stones en France.
16. Les relations entre Mick et Keith
D’un côté on imagine facilement que les chemins de Mick et de Keith se séparent progressivement, Mick ayant épousé Bianca et Keith se retrouvant au commandes du « navire » Stones pendant un temps à Nellcôte, une responsabilité qu’il a très difficile à assumer et qui l’encourage un peu plus sur le chemin de l’héröine. Mick reprend les commandes à Los Angeles, se rendant compte de l’urgence et de la quantité de matériel produit dans les sous-sols de la villa. De l’autre côté on ressent ce que Peter Rudge décrit comme : « Mick mourrait pour Keith et Keith mourrait pour Mick », une sensation que l’on retrouve au travers de plusieurs chansons de l’album : dans « Torn And Frayed », il semble que Mick fasse allusion aux influences néfastes de Gram Parson sur son ami Keith. Sur « Let It Loose », dont les paroles de Mick montrent sa prudence et son inquiétude pour « un » ami, qui ressemble étrangement à Keith à qui il donne la parole, peut être au cours d’une phrase que Keith a écrite, inquiet que Jagger s’envole avec Bianca et perturbe le flux créatif au sien de la famille stonienne. Dans « Shine A Lite », Mick semble en vouloir à Keith d’avoir laissé autant de parasites atterrir et s’incruster à Nellcôte. Et il y offre une perspective sombre de l’avenir de son ami. Enfin, au cours du morceau qui clôture « Exile », on retrouve dans « Soul Survivor », l’expression des sentiments d’aliénation de Jagger sous le régime de Keith. C’est aussi un sacré coup de semonce à l’encontre de l’existence du navire « Stones ». D’ailleurs dans les semaines qui suivent la sortie de l’album, quelques journalistes avertis posent régulièrement la question à Mick Jagger si la tournée américaine de 1972 est la dernière des Rolling Stones. Et 50 ans plus tard il sont toujours là !
17. 24 musiciens participent à l'album
Il n’y a pas moins de 24 musiciens qui jouent sur l’album dont la moitié se sont rajoutés au cours des séances finales, des mixages et « overdubs » à Los Angeles. En plus des 8 piliers habituels, dont les 5 Rolling Stones, et les 3 fidèles Jim Price, Bobby Keys et Nicky Hopkins, on rajoute Ian Stewart, le sixième Stones, le producteur Jimmy Miller, puis 9 choristes (Clydie King, Jesse Kirkland, Joe Green, Venetta Field, Kathi Mc Donald, Tamyia Lynn (Tammi sur la pochette), Shirley Goodman, Sherlie Matthews et Dr John (Mac Rebennack). Bill Plummer joue de la contrebasse (à la place de la basse électrique de Bill Wyman sur 4 morceaux), Billy Preston est en charge de l’orgue et du piano sur une chanson, Richard « Dydimus » Washington (Amyl Nitrate) des marimbas et enfin Al Perkins à la « pedal steel guitar ». Le 24ème musicien est probablement Bobby Whitlock qui soutient avoir joué du piano électrique (à la place de Keith.
18. la date de sortie d' "Exile" : le 22 mai et non le 12 !
La grande majorité des sources consultées reprennent le 12 mai comme date de sortie de l’album, alors qu’à cause des démêlés judiciaires avec Allen Klein, celui déclare le 10 mai avoir réussi à faire repousser la date de sortie d' »Exile ». Selon la revue NME et Bill Wyman – et j’ai tendance à dire qu’il est la meilleure et la plus fiable source d’informations que j’ai eu l’occasion de consulter – l’album serait sorti le 22 mai aux Etats-Unis (sous le numéro COC 2 2900) et le 26 mai au Royaume-Unis (sous le numéro COC69100). Il s’agit bien d’une erreur sur le site Wikipedia et également sur le site des Rolling Stones !
19. Pas moins de 6 studios d'enregistrement différents.
L’album « Exile On Main Street” a finalement été enregistré dans 6 studios différents (incluant le studio mobile utilisé à Nellcôte) : en Angleterre aux Olympic Sound Studios de Londres et à Stargroves (le manoir de Mick à Newbury, avec le studio mobile), en France, à Nellcôte, et aux Etats-Unis dans les Sunset Sound Studio d’L.A. ainsi que dans deux autres studios de Los Angeles, mais uniquement pour les « overdubs » et les mixages : il s’agit des RCA studios (uniquement Rocks Off), et des Wally Heider Studios (probablement que seul Mick Jagger y est présent). Les studios RCA ont été utilisés en 1965 par les Stones pour l’enregistrement, entre-autre d’ « (I Can’t Get No) Satisfaction ». A noter que le Wally Heider Studios sera utilisé jusqu’en 1980 par le « Creedence », C,S,N&Y, Grateful Dead et surtout Fleetwood Mac (Rumours), Eagles (Hotel California), Pink Floyd (The Wall), et ….les Stones pour Emotional Rescue.
20. De nombreuses erreurs ou approximations
La pochette d’ « Exile » contient de nombreuses omissions et approximations d’accréditations, probablement dues à la précipitation de Mick Jagger lorsqu’il tente de « calligraphier », les 4 faces des pochettes au marqueur.
Sur la face 1 du double album, le titre « Rip This Joint », omet de créditer Bill Plummer à la contrebasse, « Shake Your Hips » est devenu « Hip Shake », le nom de la version de travail du morceau et sur « Tumbling Dice », Jimmy Miller n’est pas crédité pour la batterie, ni les choristes Kathi McDonald et Sherlie Matthews, simplement appelées « plus friends ».
Sur la face 2, il manque probablement Bill Plummer à la contebasse sur « Sweet Virginia ». Sur « Torn And Frayed », il manque à nouveau Jimmy Miller au güiro. Le titre « Sweet Black Angel » est raccourci et Charlie n’est pas crédité aux « woodblock ». Sur « Loving Cup », Mick Taylor ne joue pas du tout.
Sur la face 3 : sur « Happy », Jagger n’est pas mentionné aux « backing vocals », sur « Just Wanna See His Face », c’est Keith qui est crédité au piano électrique et non Bobby Whitlock, le nom de Kathi McDonald manque à nouveau et il semble que Venetta Field et Jesse Kirkland soient crédités par erreur. Sur « Let It Loose », le « mellotron » de Nicky Hopkins est omis, le nom de la choriste Tamyia Lynn devient Tammi, Joe Green est mentionné avec un point d’interrogation et le nom de Kathi McDonald, l’Ikette est encore une fois omis.
Sur la face 4 : sur « All Down The Line », Bill Plummer n’est pas crédité à la contrebasse, ni Jimmy Miller au tambourin. Sur « Stop Breaking Down », Ketih ne joue pas. Sur « Shine A Light” ce serait Mick Taylor qui devrait être mentionné à la bass.